Dans nos démocraties, nous sommes régulièrement invités à choisir une personne pour nous représenter. Mais que connaissons nous réellement d’elle ou de lui ?
Et si nous le connaissions intimement, notre choix serait-il le même ? Et si nous savions :
• si ses parents l’ont aimé ou s’il a été violenté, maltraité ou humilié ?
• s’il a reçu de la tendresse et de l’empathie ou s’il a été éduqué à la dure ?
• S’il a connu la misère, la peur de manquer et la chaleur humaine ou au contraire a-t-il vécu dans le luxe et la dureté des règles de bienséance bourgeoise ?
Si nous connaissions son histoire personnelle, que ferions-nous ?
Si la psychologie montre les effets du vécu dans l’enfance sur la personnalité des individus et sur leurs comportements, comment explique-t-elle les tragédies humaines comme la Shoah, les génocides arménien et rwandais, le massacre de Sébrenica ? Peut-on faire des liens et comprendre la grande histoire en intégrant la petite histoire, celle du vécu de chacun ? C’est ce que propose la psychohistoire.
La psychohistoire ose faire un pas de côté pour regarder nos habitudes comme potentiellement pathologiques. Ainsi, ce que l’on peut penser être une bonne éducation, celle qui humilie, dresse, frappe et violente, d’une manière ordinaire les enfants n’est-elle pas le terreau d’une violence collective ? Les réactions et les choix des dirigeants pourraient êtres conditionnés par leur enfance et leur généalogie, qui influencera alors leurs choix politique.
Marc-André Cotton est psycho historien, et ses recherches lui permettent de valider ce postulat : les violences subies dans l’enfance, qu’il s’agisse de maltraitances ou de violences éducatives ordinaires (les petites claques, les humiliations), ont des conséquences profondes et durables sur le destin des humains tant au niveau individuel que collectif.
La psychohistoire, c’est l’étude des motivations humaines largement inconscientes qui se cachent derrière les évènements historiques. Elle s’intéresse à l’enfance des personnes publiques et à la manière dont leur personnalité fait écho à la vie émotionnelle d’un groupe donné, à un moment de l’histoire. La psychohistoire étudie l’évolution du rapport des adultes aux enfants au cours des siècles, donc de l’histoire de l’enfance du point de vue de l’enfant.
Des auteurs à connaître comme Alice Miller, Arthur Janov, Carl Rogers.
Retrouvez les ouvrages et les travaux de Marc André Cotton sur son site :
Regards conscient.net
