S’il nous arrive d’arriver en retard ou d’oublier un rendez-vous, il en est un que nous devrons honorer : celui du grand passage, celui dont on prononce le mot de manière solennelle, voire qu’on ne dit pas, comme pour éviter qu’il n’arrive trop tôt. Ce rendez-vous inéluctable, c’est celui de notre mort.
Cette série de deux émissions donne la parole à des spécialistes de ce moment si particulier et si intime de la fin de vie.
Il y sera question de faire de ce rendez-vous inévitable un moment peut-être plus doux et plus tranquille. Comment est-ce possible quand on sait qu’aujourd’hui, l’essentiel des passages a lieu à l’hôpital, un endroit que l’on imagine froid et sans âme ?
On verra comment, dans les services de soins palliatifs, le fait d’écrire sa biographie devient un véritable soin qui, loin de nier l’inéluctable, permet de déposer son histoire, la sienne, faite de tous les instants d’une vie ordinaire, des moments heureux, des temps tristes, des regrets, des joies. Un acte de guérison de l’âme, allégée pour partir… Écrire, laisser une trace, une aide pour partir, peut-être plus serein face au mystère de la vie.
Poursuivre ce voyage en fin de vie nécessite de questionner nos connaissances sur la mort et l’invisible.
Comment accompagner celles et ceux qui ont fait un bout du passage lors d’une expérience de mort imminente ? Ils sont allés aux frontières de la vie et sont revenus de la mort. L’expérience est troublante et l’aide bienvenue.
Partir, c’est aussi préparer le voyage. Comme il n’y aura pas de retour, l’envie de tout laisser en ordre est bien légitime. Comment transmettre nos dernières volontés à celles et ceux qui restent : nos enfants, notre famille, nos amis et nos proches ? Et que faire de tous nos comptes sur Internet ?
Merci à Laurence Lucas Skali, Fleur Lise Monastesse, Yves Guillemont et Valéria Milewski