Chacun connait aujourd’hui la signification du mot écologie.
Ce terme scientifique qui au départ a pour objet d’étudier les écosystèmes, consiste aussi à respecter et protéger la nature et l’environnement.
Mais qu’en est-il de notre écologie intérieure ?
Dans le psychisme humain, on raisonne un peu pareil.
Respecter sa nature ou son monde intérieur permet de découvrir, d’approfondir le lien et sa connexion avec soi-même. Au lieu de jeter nos pensées et nos émotions négatives comme des mauvaises herbes, distinguer les bonnes et les mauvaises pensées, c’est de leur donner une place et un sens, comme en permaculture
Parfois il m’arrive aussi de ne pas savoir, de me raconter des salades ou me faire carotter, de jeter ce qui est bon pour moi en gardant les racines les plus amères. J’oublie alors que j’ai un inconscient, trop occupé à aller de l’avant ou à survivre pour me rappeler que j’ai un passé envahissant, alors je préfère l’occulter, l’oublier ou le minimiser. Pourquoi ? Pour condescendre et effacer la douleur. Si ce mécanisme est naturel, il est aussi un piège, car il me condamne à revivre le passé et me revient comme un boomerang s’il n’est pas conscientisé. Alors je vous invite dans le voyage intérieur, la série d’émissions de mes sages de vie, à venir apprivoiser votre jardin et votre précieuse forêt intérieure, distinguer les montagnes du dedans. Venez découvrir tous les pensionnaires qui peuplent vos mondes et offrez-leur une place dans votre verger.
Nous avons toujours le choix. Bien sûr nous savons que nous sommes déterminés par notre culture, par notre milieu de vie, mais au fond, la question du choix se pose en permanence. Le poète, humaniste et écrivain de la Renaissance, La Boétie écrivait déjà il y a 500 ans sur la servitude volontaire. Choisissons-nous de rester assujettis aux lois, aux normes, aux règles familiales, sociales, culturelles, étatiques ou supra étatiques par conformisme, par peur, même quand elles deviennent arbitraires, violentes, destructrices ? Il est possible d’oublier sa conscience, pour un temps pour en en tirer un certain confort, une vie facile.
A moins que…
A moins, qu’il existe un interstice, un tout petit espace, comme le chas d’une aiguille où nous pourrions passer un fil. Il serait alors possible de raccommoder nos vies, voire de coudre un nouveau destin. L’ouvrage pourrait être minutieux, long, et demanderait du courage. Celui d’accepter de sentir, d’entendre et de regarder les parts en soi qui ont été conditionnées à agir de manière mécanique ou robotique. Respecter son écologie intérieure serait alors un chemin de chaque instant pour retrouver un élan de vie ; un élan qui respecte la vie sous toute ses formes à l’intérieur de soi et à l’extérieur. Ce serait œuvrer aux niveaux matériels, dans le respect de son corps, de l’autre et des autres êtres vivants humains et non humains. Ce serait œuvrer aussi à un niveau spirituel dans l’ouverture à des dimensions cosmiques de l’existence.
Cet interstice, comme le chas d’une aiguille, c’est notre libre arbitre, celui qui fait que nous avons toujours le choix.